samedi 5 décembre 2009

Hakim sur 30JBD...

Ma nouvelle histoire Hakim est sur 30 Jours de BD. Cette histoire, je l'ai écrite en réaction aux expulsions de notre bon gouvernement et de son homme de main, Eric Besson. Et bien sûr, de ce climat nauséabond, de ces débats autour de l'identité nationale qui m'attristent.



N'hésite pas à aller faire un tour sur le site, et à lire les commentaires. Ca vaut son pesant de cacahuètes.

Morceaux choisis:
- (Lulu) Elle est où la case ou Hakim passe devant le tribunal pour sa 22ème condamnation ?
- (Christopher Johnson)Hakim est un peu con, il n’a pas vu qu’en fait, le travail qu’il abattait était volé à d’autres français. Pour les patrons, c’est mieux de faire travailler au noir, que d’embaucher honnêtement des gens et de payer les cotisations sociales.
En fait, il contribue à augmenter le chômage. Résultat : 10% de chômeurs déclarés et aucune perspectives d’emplois, pour les jeunes qui ont grandit ici et fait des études.
En plus, il fait parti des 30 ou 40 immigrés renvoyés dans leur pays, et non pas des 200 000 régularisés chaque année.
Au lieu d’essayer d’améliorer la situation dans son pays, Hakim a préférer transformer un autre pays en enfer.
En fait Hakim était pas si malin que ça. Tant pis pour nous.
- (Rabou) De la bouillie puante pour démago bien bourgeois… A hurler de rire!
Et en plus où est la narration ? La bd dans tout ce vomis ?? Nulle part.


Dans cette planche, il y a une case où j'ai dessiné un tract de l'UMP. Sur mon story board de départ, j'avais prévu de représenter un tract du FN. Et puis je me suis dit que les électeurs du Front et de l'UMP avaient les mêmes valeurs.
Après avoir envoyé cette planche, j'ai eu un regret. Je me suis demandé si je ne faisais pas de grossiers raccourcis.

Rassurez-vous, en lisant les réactions de certains lecteurs, je n'ai plus le moindre doute...

13 commentaires:

carlier a dit…

le sujet est extremement interressant. Ca ne laisse pas indifferent...

Robert Mudas a dit…

Je viens de 30 jours de BD et effectivement, la BD souffre peut-être d'exagérations et de raccourcis.
Mais le message est noble et vrai, et ça fait du bien par les temps qui courent. Bravo.

Robert Mudas a dit…

Je viens de 30 jours de BD et effectivement, la BD souffre peut-être d'exagérations et de raccourcis.
Mais le message est noble et vrai, et ça fait du bien par les temps qui courent. Bravo.

Lorenzo a dit…

Merci Robert pour ton commentaire, tu ne peux pas savoir à quel point il me fait du bien ce matin...

julie a dit…

Rhoo, les cons... (Ca sent un peu le troll soit dit en passant). J'ai bien aimé le "il fait ça pour se faire connaître". Arriviste va!

Lorenzo a dit…

D'autant que je viens de passer sur le blog de l'un de mes détracteurs qui est un authentique fachos, et raciste bien étendu...

Anton a dit…

Pourtant, tu connaissais déjà mon blog... ^^
Je pense voir très bien de qui tu parles et en effet, il est "connu" pour ça. Mais t'es un subversif que veux-tu...

Lorenzo a dit…

Et bien je viens de le rencontrer et si on est un nostalgique du sabre et du goupillon dans les stations thermales, ce n'est pas inintéressant..

Ysabeau a dit…

C'est une bonne BD, je rejoins assez l'avis de Robert Mudras. Cela dit en si peu d'images l'exercice est difficile. Et les réactions sont... parlantes. Si ça avait été franchement mauvais, il y en aurait eu moins.
Je trouve que le traitement graphique de l'histoire, le choix des couleurs etc. tout à fait adapté.
Moi j'ai bien aimé notamment parce qu'on prend la dernière case dans le buffet. Mais, en la regardant à part sans rien avoir lu, elle 'ma fait penser à l'Afghanistan plutôt.
Mais j'aurais peut-être choisi l'Algérie, où le climat est beaucoup plus violent qu'au Maroc.

Cela dit... Anton Bruckner avait un mal fou à terminer ses compositions car il écoutait et suivait toujours plus ou moins les conseils de son entourage, finalement au préjudice de sa musique. Alors mes remarques sur le "à faire peut-être plutôt" sont à relativiser.

CJohnson a dit…

L'immigration massive, arme politique de destruction des acquis et statuts des travailleurs, au service du grand capital :

http://www.youtube.com/watch?v=ywHxD8opVAM

http://www.dailymotion.com/video/xahrwh_pourquoi-limmigration-y_school

Lorenzo a dit…

Merci Ysabeau.
Christopher Johnson : Je ne cache pas mon étonnement de te voir sur mon blog. Aurai-je gagné un lecteur ???
Ensuite, je dois t’avouer que j’ai du mal à comprendre les réactions (dont la tienne) à cette histoire. Et surtout leurs persistances.
Ok, je plaide coupable. Mon histoire est simpliste, manichéenne, et très, très naïve. Elle parle d’un drame individuel sans prendre en compte l’aspect politique, et traite d’un sujet qui me touche, m’émeut, et me révolte. J’assume le fait que cette histoire est partisane, mais je préfère être de ce bord que de l’autre.
Car tu me concéderas peut-être une chose : contrairement à la majeure parti des commentaires laissé par mes détracteurs sur le site de 30jbd (dont le tiens) ainsi qu’à des mails que j’ai reçu, cette Bd à au moins le mérite d’être humaniste (houlà, les grands mots).
Ceux qui m’ont critiqué, car ce n’est pas mon travail qu’on a attaqué mais belle et bien ma personne, l’ont fait avec des arguments nauséabonds, et qui sentaient le bon vieux racisme de bas étage (sans parler du fait que certaines de ses personnes sont ouvertement xénophobes). Le tout avec discours bien enrobé en multipliant les raccourcis.
Ensuite quel est ce faux débat ? De quel droit, vous m’interdisez de faire les histoires que je souhaite faire ? De quel droit, vous permettez vous de remettre en doute mon honnêteté dans mon travail ? Et qui êtes-vous pour me dire ce que j’ai le droit de faire ou de ne pas faire ? Si mes histoires te déplaisent, je ne t’oblige pas à les lire. Cette planche a été diffusée parce que mon éditeur a pris la décision de le faire.
Lorsque tout à dégénéré, l’éditeur m’a demandé si je voulais qu’il intervienne pour calmer le jeu, et prendre ma défense. J’ai refusé. Car j’estime que tout le monde a le droit de s’exprimer, même ceux dont l’avis est contraire au mien.
Comme tu as pu le faire aujourd'hui sur mon blog.

Christopher Johnson a dit…

@lorenzo

J'accepte volontiers ta liberté d'expression et la démarche artistique qui est la tienne. Cela n'est pas remis en cause. Je n'attaque pas non plus ta personne, dont la dignité est inaliénable.

Non, je me contente de m'exprimer sur le message (et pas même la qualité). Je me sert tout simplement du même droit qui t'a permis de partager ton travail en premier lieu. Je ne t'interdit rien. Je te stigmatise pas. J'attire ton attention d'artiste sur plusieurs points :

1/ L'aspect extrêmement consensuel de ton propos : avec un tel message, tu es sûr de ne choquer personne dans les milieux qui compte. C'est de l'humanisme à peu de frais.

2/ L'absence totale de nuances dans ta présentation des faits. On a l'impression que c'est de la faute des français si ce malheureux a une vie de merde.

3/ Tu contribues en fait à alimenter une vague artistique atone, muette, creuse, qui déferle sur notre pays depuis au moins 20 ans et étouffe sa capacité à réfléchir, à penser, à comprendre ce qui lui arrive.

Tu n'aimes pas le débat sur l'identité nationale ? Ca tombe bien, moi non plus. Personne ne l'aime au fond. Parce que ça remue la merde, que ça nous met le nez dans ce qu'on voulait pas voir, et qui traine depuis des décennies. Et encore, l'immigration n'est qu'une fraction infime du probleme. Le coeur, le noyau, c'est l'ingérence américaine dans les affaires de notre pays, depuis 150 ans.

Je te laisse un petit lien qui, s'il n'explique pas tout, en dit tout de même plus que les 20 dernières années de désinformation médiatique :
http://www.dailymotion.com/video/xbbqux_qui-gouverne-reellement-la-france-y_news

Yaourt Unijambiste a dit…

Bravo! Dessin excellent (les plans...), bon style, idée interessante. Cependant je trouve que l'idée est traitée de manière un peu maladroite: c'est très manichéen et on a un peu l'impression que tu fais, comme tu dis, de grossier racourcis. Après, j'adhère totalement à cette idée de raconter cette histoire tristement banale, mais l'impact aurait peut être été plus fort si la même histoire avait été racontée sur un ton objectif, genre: regardez, je vous montre ça, à vous d'en penser ce que vous voulez.